Expatriation : s'installer en Suisse

09 avril 2025

S’installer en Suisse : le guide pour une expatriation réussie

De la recherche de logement aux démarches administratives : votre guide complet pour une installation réussie en Suisse.
Expatriation : s'installer en Suisse

S’installer en Suisse va au-delà d’un simple déménagement. C’est l’ouverture d’un nouveau chapitre, au cœur d’un pays qui conjugue nature préservée, excellence économique et qualité de vie. Pour que ce projet devienne une réalité concrète, vous devez organiser en amont votre expatriation. Nous avons rassemblé les informations essentielles à connaître au sujet du permis de travail, de l’imposition sur le revenu et de comment trouver un logement en Suisse.

Les démarches pour entrer et rester en Suisse

Visa ou pas visa ?

Bonne nouvelle : si vous êtes citoyen français, vous n’avez pas besoin de visa pour entrer en Suisse. Mais attention, si vous décrochez un emploi nécessitant un séjour supérieur à trois mois, vous devrez demander une autorisation auprès des autorités cantonales.

Le permis de séjour : lequel choisir ?

Les permis les plus courants pour les ressortissants européens sont :

  • Permis L (3 mois < durée du séjour ≤ 12 mois) : autorisation temporaire délivrée pour les séjours de plus de 3 mois et jusqu’à un an. Elle concerne souvent les missions de courte durée ou les contrats temporaires. Le permis L est généralement renouvelable.

  • Permis B (durée du séjour > 12 mois) : destiné aux séjours de longue durée. Il est généralement délivré pour une période de 1 à 5 ans, selon la situation, et peut être renouvelé.

  • Permis C (durée du séjour illimitée) : permis d’établissement accordé après 5 ans de résidence régulière en Suisse pour les ressortissants de l’UE/AELE. Il offre une plus grande stabilité et des droits étendus.

  • Permis G (permis de travail frontalier) : réservé aux personnes qui résident dans un pays voisin (comme la France) et travaillent en Suisse. Les titulaires de ce permis doivent rentrer à leur domicile principal au moins une fois par semaine. Il est idéal pour les frontaliers souhaitant travailler en Suisse tout en vivant en France.

Bon à savoir : en tant qu’étranger, il est possible d’exercer une activité professionnelle en Suisse une fois par an pour une durée allant jusqu’à 90 jours sans permis de séjour. Il vous suffit de demander une autorisation d’exercer une activité lucrative en ligne.

Anticiper son budget : le coût de la vie en Suisse

Vivre en Suisse a ses inconvénients et ses avantages, et dans ce débat, la question du budget y est centrale. En 2025, le coût de la vie en Suisse enregistre des prix en moyenne 81 % plus chers qu’en France. Oui, louer un appartement en centre-ville peut atteindre 3160 € par mois, et une sortie au restaurant vous coûtera facilement 25 à 40 €. Mais cet écart s’explique aussi par un niveau de vie plus élevé.

Les salaires moyens y dépassent les 6300 €. Les services – qu’ils soient administratifs, de santé ou de transport – sont d’une efficacité remarquable. Autrement dit, on paie plus… Mais pour une qualité de vie incomparable, une sécurité renforcée et un cadre de vie exceptionnel.

Voici quelques repères avec les prix moyens en Suisse et en France :

   Poste de dépense    

 

   Prix moyen en Suisse    

 

   Prix moyen en France    

 

Salaire mensuel moyen

 

6 325 € / mois

 

2 343 € / mois

 

1L d’essence

 

2 €

 

1,80 €

 

Déjeuner au restaurant

 

27 €

 

15 €

 

Place de cinéma

 

21 €

 

12 €

 

Location d’un appartement dans le centre-ville

 

3 162 € / mois

 

1 418 € / mois

 

Bouteille de vin

 

12,80 € / bouteille

 

7 € / bouteille

 

Abonnement ADSL

 

52 € / mois

 

30 €

 

Forfait mobile

 

50 € / mois

 

25 €

 

Bière locale

 

2,20 € / 0,5 L

 

2,15 €

 

L’astuce pour gérer votre budget dans le cas d’une expatriation en Suisse, c’est la règle des 50/30/20 :

  • Réservez 50 % de votre budget aux besoins (loyer, moyen de transport, assurances, …)
  • Dédiez 30 % de votre budget à vos envies (restaurants, activités sportives, loisirs, …)
  • Épargnez 20 % de votre budget pour un projet d’acquisition immobilière, un projet professionnel ou simplement pour les grands imprévus de la vie.

Exemple :

Marc a décroché un emploi avec un salaire mensuel net de 5 000 €. Il pourra allouer jusqu’à 2 500 € à ses besoins essentiels. Il prévoit ensuite un plafond de 1 500 € pour ses petits plaisirs du quotidien. Enfin, il réserve 1 000 € à l’épargne pour assurer sa sécurité financière et anticiper l’avenir sereinement.

Fiscalité et finances personnelles

En Suisse, les impôts sont prélevés différemment selon les cantons. Dans certains cas, l’impôt est directement prélevé à la source. Dans d’autres, vous devrez déclarer vos revenus en fin d’année.

La fiscalité dans l’État fédéral suisse diffère d’un canton à un autre ou encore entre chaque commune. L’impôt sur le revenu est naturellement défini par votre statut : un frontalier ne sera pas imposé au même titre qu’un résident.

Le taux d’imposition en Suisse

En Suisse, le taux global d’imposition (fédéral, cantonal, communal) varie selon les cantons et les situations personnelles. Il oscille en moyenne entre 22 % et 35 %, ce qui reste globalement plus bas que la pression fiscale française.

Bon à savoir : Le taux d’imposition varie selon les cantons. Le coin fiscal (des célibataires sans enfant) en Suisse est en moyenne de 21,8 %. En France, avec le même profil, il sera autour des 48,1 %. Ceci explique l’intérêt et l’attractivité du marché de l’emploi en Suisse aux yeux des jeunes travailleurs français expatriés dans la fédération helvétique.

Ouvrir un compte bancaire en Suisse

Ouvrir un compte en banque lors de votre expatriation en Suisse est souvent une étape incontournable. Elle facilite largement la gestion de son loyer, de son salaire ou de ses assurances. Voici les documents généralement requis pour ouvrir un compte :

  • D’un justificatif d’identité,
  • D’un contrat de travail ou de bail,
  • D’un permis de séjour en cours de validité.

D’autres documents pourront vous être demandés en fonction de la banque que vous aurez choisie.

Les banques comme UBS, Crédit Suisse ou Raiffeisen proposent des comptes pour expatriés. L’offre comprend souvent des applications intuitives et un conseiller à votre service. Avec la hausse des travailleurs transfrontaliers, la plupart des banques suisses proposent des comptes permettant le retrait en euros et en francs suisses. Les frais liés aux cartes de crédit ou de débit coûtent en moyenne 50 CHF/an. Ces frais peuvent légèrement varier en fonction de votre banque.

Notez bien que les banques cantonales ne s’adressent qu’aux résidents du canton. Si vous changez de canton, vous devrez donc faire migrer vos comptes vers une banque du canton de votre nouvelle résidence.

Santé, université, services publics : ce qu’il faut prévoir

L’assurance santé est obligatoire.

Contrairement à la France, la Suisse ne possède pas de sécurité sociale universelle. Chaque habitant doit souscrire une assurance santé de base (LAMal). Ce n’est donc pas le gouvernement, mais les assureurs privés. Ces derniers, sous le contrôle de l’Office fédéral de la santé publique, gèrent le système de protection de la santé.

Les travailleurs frontaliers suisses ont 3 mois à partir du début de leur activité en Suisse pour faire leur choix. Ils sont libres de choisir entre l’assurance maladie suisse ou l’assurance maladie française.

Étudier en Suisse : se former dans une université reconnue à l’international

La Suisse offre une dizaine d’universités qui forment des étudiants du monde entier dans l’ensemble des domaines universitaires. Le système universitaire suisse est réputé pour sa rigueur académique et son ouverture internationale. Vous trouverez :

  • Des universités publiques de haut niveau, souvent classées parmi les meilleures d’Europe, comme celles de Genève, de Lausanne ou de Zurich.
  • De nombreuses formations en anglais dans les grandes villes, idéales pour les étudiants internationaux et les profils multiculturels.

L’Université de Genève, qui propose des formations en langue française, occupe la 58ᵉ place dans le dernier classement de Shanghai. Mais elle n’est pas la seule à se distinguer : les universités de Lausanne, Fribourg et Neuchâtel offrent elles aussi un large choix de cursus francophones. Chaque année, elles attirent de nombreux étudiants grâce à la qualité de leurs enseignements et à leur reconnaissance internationale.

Des services publics efficaces

En Suisse, les services publics sont pensés pour toutes et tous. Du centre-ville aux villages alpins, tous bénéficient d’un accès fiable et équitable aux transports, à la santé ou à l’université. C’est l’une des forces du pays : une qualité de service remarquable, portée par des infrastructures modernes et une gestion exemplaire. Comparée à d’autres pays européens, la Suisse mise sur l’équilibre, l’inclusion et la performance pour faire avancer la société… ensemble.

Vivre en Suisse ou juste à côté : quelle ville choisir pour s’installer ?

La Suisse est le premier pays d’expatriation des Français en Europe. La fédération helvétique dénombre, au 31 décembre 2024, 171 884 expatriés.

Genève : l’internationale

À Genève, on vit au rythme du monde. Entre les Nations Unies, les ONG et les quartiers animés. C’est le spot idéal pour les profils multiculturels, ici, on parle aussi bien français qu’anglais.

On évolue dans une ambiance cosmopolite, parfaite pour construire un réseau pro dès les premiers pas. Les campus universitaires sont modernes, et les cafés culturels ne manquent pas pour décompresser dans les meilleurs quartiers de Genève.

Lausanne : jeune, verte et connectée

Posée sur les rives du lac Léman, Lausanne a tout pour plaire aux étudiants et jeunes travailleurs. Ville à taille humaine, elle combine qualité de vie, vie universitaire intense (EPFL, UNIL) et accès à la nature.

Après une journée de cours ou de télétravail, on profite des parcs, des plages. Les événements culturels sont souvent organisés dans une ambiance décontractée et inclusive. Ici, tout est fluide, accessible et plein d’énergie.

Zurich : l’équilibre parfait

Zurich, c’est la capitale économique du pays, mais pas seulement. Entre deux rendez-vous pro ou cours, on respire l’air frais au bord du lac ou en pleine forêt urbaine. La ville attire autant les jeunes diplômés que les freelances créatifs.

Ils sont souvent charmés par son écosystème dynamique, des incubateurs innovants et une qualité de vie premium. Un monde où tout s’imbrique : ambition, nature et style de vie.

Bâle, Lucerne, Berne : les bons plans pour un quotidien apaisé

Envie de sortir des sentiers battus ? Ces trois villes offrent un cadre de vie plus calme, des loyers plus doux et une atmosphère authentique. Berne, la capitale fédérale, regorge de musées et de parcs, tandis que Lucerne charme avec ses paysages de carte postale.

Bâle, elle, vibre au rythme de l’art et de la science. Pour étudier, débuter sa vie pro ou juste trouver son rythme, c’est un combo gagnant.

Archamps : vivre en France à deux pas de Genève

Et si le vrai luxe, c’était de s’éveiller avec vue sur les Alpes, tout en restant connecté à l’effervescence genevoise ? À Archamps, on profite du meilleur des deux mondes : la douceur de vivre d’un village niché entre nature et horizon alpin, et l’accès rapide à la vie internationale de Genève.

C’est ici que la résidence Genève Archamps a posé ses valises. Un cocon moderne pensé pour les jeunes actifs, étudiants ou télétravailleurs en quête de confort, d’espace et de lien social. Chambres lumineuses, espaces partagés inspirants, ambiance chaleureuse… On s’y sent vite chez soi.

Le genre d’adresse qu’on aimerait garder secrète, mais qu’on finit toujours par recommander.

Culture suisse : entre rigueur et convivialité

L’intégration commence par la compréhension

Vivre en Suisse, c’est accepter certaines différences :

  • Pondération et respect des règles sont au cœur du vivre-ensemble.
  • La ponctualité y est une valeur centrale du quotidien, tant dans la sphère professionnelle que sociale.
  • Les relations sont polies mais distantes au départ : patience et respect sont vos meilleurs alliés.

La richesse de la diversité

Avec ses quatre langues nationales et ses influences allemandes, françaises, italiennes et romanches, la Suisse vous offre un carrefour culturel. Un terreau parfait pour développer une communauté riche en échanges.

FAQ

En tant que citoyen français, vous n’avez pas besoin de visa. Pour un séjour de plus de 3 mois, vous devez vous enregistrer auprès de l’Office cantonal de la population. Un permis de séjour (L ou B) correspondant à votre profil vous sera délivré. Il faut fournir un contrat de travail, un justificatif de logement et une preuve de ressources suffisantes.

Les démarches sont relativement simples pour les citoyens de l’UE/AELE, comme les Français. Toutefois, il faut anticiper son projet d’immigration minutieusement afin de profiter pleinement de cette expérience le moment venu.

Il est recommandé de disposer d’au moins 5 000 à 8 000 € pour couvrir les premières dépenses. Dans ces dépenses prévoyez un budget couvrant : la caution logement (souvent 3 mois de loyer), assurance santé, frais d’inscription et les premières dépenses de vie courante.

Oui, mais il faut prouver que vous disposez de ressources financières suffisantes et d’une assurance maladie pour obtenir un permis de séjour. Cette solution concerne surtout les retraités ou les personnes accompagnant un·e conjoint·e salarié·e.

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